Baromètre des affaires d’octobre 2020: 3e partie

Le confinement est le thème le plus important
Il va sans dire que le problème des magasins fermés est au centre de toutes les discussions avec les détaillants de chaussures. Toutes les organisations de PME, toutes les revues du commerce de détail, tous les magazines et journaux économiques regorgent de réflexions sur ce confinement. Tout le monde essaie encore de vendre des chaussures de la meilleure façon possible, selon les systèmes et techniques qui avaient déjà été utilisés lors du précédent confinement: valorisation de la boutique en ligne, livraison à domicile, vente en ligne, vente sur commande, etc.).
Une utilité remise en doute
L'utilité de la fermeture des magasins est également remise en question. La grande majorité des détaillants en chaussure ont tout mis en œuvre pour rendre leur magasin coronaproof: nombre maximum de clients dans le magasin, gel désinfectant, cloisons en plexiglas, paiement électronique uniquement, entrée et sortie séparées et circulation à sens unique lorsque c'est possible ... bref tout ce qui peut et pouvait être fait. Une étude révèle que les plus gros risques pour la propagation du virus se situent dans le secteur de l'hôtellerie et de la restauration et que la fermeture des magasins fait donc plus de mal que de bien. La fermeture du secteur horeca a également eu un impact négatif direct sur les magasins qui étaient encore ouverts (à l'époque). Plus question de faire du funshopping si l'on ne peut pas terminer ses achats avec une tasse de café ou un verre de cava!
Enormes stocks
En outre, il y a partout un stock énorme d'articles d'hiver qui doivent absolument être écoulés. Ces achats ont été effectués en février, alors qu'il n'y avait pas encore le corona. Ces articles d'hiver ne seront plus vendus au printemps. Et l'hiver prochain, la mode aura changé. Selon une étude d'ABN Amro, ce sont les magasins de vêtements et de chaussures qui ont été les plus touchés. Les pertes des magasins physiques ont été partiellement compensées par les acteurs en ligne, qui ont vendu jusqu'à 32% de plus.

Lobbying
Les grandes organisations de PME utilisent donc tous les moyens à leur disposition pour faire pression en faveur d'un assouplissement pour le commerce de détail. UNIZO, Mode Unie, NSZ, UCM ... tous essaient d'optimiser les possibilités du détaillant. Ils exercent une pression sur le gouvernement pour qu'il autorise des mesures de soutien supplémentaires. La question de la réouverture anticipée des magasins de vêtements et de mode figure également en tête de la liste de demandes. On stimule les achats locaux de toutes les manières possibles. Sur le plan financier, on plaide pour un report du précompte professionnel, de la TVA et de l'impôt sur le revenu des personnes physiques. On se bat également pour la possibilité d'autoriser les ventes sur rendez-vous (entièrement coronaproof) à partir du 1er décembre.
Report des soldes au 1er février
Une enquête de Mode Unie révèle que plus de 70% des détaillants de mode consultés indiquent qu'ils souhaitent reporter la période de soldes au 1er février. Cela permettrait à tous les détaillants de mode de travailler avec une marge normale aussi longtemps que possible. Et c'est indispensable pour éviter les faillites. Une enquête de Shoes Magazine montre que 46% des détaillants en chaussure partagent cette opinion. Surtout après ce long confinement, cela ouvre de nouvelles opportunités. 20% des détaillants en chaussure ne veulent pas voir les soldes reportées. Et ce pour plusieurs raisons: les boutiques en ligne internationales offrent toujours des réductions et le détaillant belge réduira également ses prix dès que le confinement sera levé. Il existe de nombreuses possibilités d'accorder des rabais dans le cadre légal (vente couplée ...) et à l'étranger, la législation ne s'applique pas non plus. En outre, pour le consommateur belge, le 1er janvier (comme le 1er juillet) est synonyme de début des soldes. Enfin, 34% des commerçants n'ont pas d'avis sur le sujet. "Nous verrons et nous nous adapterons à ce qui se fera à proximité."
Il s'agit là d'une problématique difficile où les deux points de vue sont défendables.
Nous aussi, nous verrons bien. En tout cas, nous envoyons à nos lecteurs et à leurs familles beaucoup d'ondes positives et nous leur souhaitons surtout une bonne santé!