Baromètre avril 2021: les règles et lois Covid ralentissent les affaires
Des perspectives quand même positives
Les temps sont et restent difficiles pour tout le monde. Le Covid-19 secoue notre pays et le secteur de la vente au détail (de chaussures) n'est manifestement pas épargné. La cascade de restrictions, d'ouvertures et de fermetures des magasins ainsi que toutes les autres mesures ont clairement freiné l'envie d'acheter du consommateur. (voir encadré)
La vente de chaussures au détail en souffre
Les ventes d'avril dans le secteur du commerce de détail de chaussures ont clairement été affectées par cette situation. De plus, selon l'Institut Royal Météorologique (IRM), le mois d'avril a été plus froid de quelques degrés que la normale, ce qui n'encourage certainement pas les consommateurs à acheter des articles d'été et des sandales. Dans ce baromètre conjoncturel, nous avons comparé les résultats d'avril 2021 à ceux d'avril 2019 car l'année dernière, les magasins étaient fermés en avril. Une baisse de 44% du chiffre d'affaires et de 42% des paires vendues ... voilà effectivement des chiffres qui questionnent.
Omnis comparatio claudicat
Toutes les comparaisons sont faussées. Il n'est pas non plus évident de comparer le mois de vente 'normal' d'avril 2019, où le mot Covid n'avait pas encore été inventé, avec avril 2021: de nombreuses différences sont également à noter.
Au cours du dernier mois d'avril, plus froid, nous avons été quotidiennement inondés de messages apocalyptiques sur l'évolution de la pandémie... Voilà qui ne donne guère envie de faire du shopping. Pourquoi acheter de nouvelles chaussures? De toute façon, nous ne sortons pa, nous ne pouvons pas aller dans un bar ou un restaurant, et nous ne pouvons même pas montrer notre nouvelle tenue au travail car tout le monde est rivé à son ordinateur à la maison. Les nouveautés ne suscitent donc aucun interêt.
Ce n'est pas non plus très attrayant de prendre un rendez-vous dans le magasin - avec une limitation à 30 minutes par visite. La plupart des consommateurs sont réticents car ceux qui prennent rendez-vous dans un magasin se sentent plus ou moins obligés d'acheter quelque chose. De plus, lorsqu'on se rend en ville ou dans le centre, il n'y a nulle part où on peut prendre un café ou aller aux toilettes, ce qui bride également l'enthousiasme. Et qui dit moins de shopping, dit moins de vente... La Palice n'aurait pas mieux dit.
rendement? à nuancer
Compte tenu des réflexions ci-dessus, il ne faut donc pas s'étonner qu'en avril 2021, on ait enregistré en moyenne 44% de chiffre d'affaires en moins qu'en avril 2019, et vendu 42% de paires en moins. Il est remarquable de constater que ces pourcentages sont très similaires dans tout le pays, de Virton à La Panne. Normalement, il y a beaucoup d'aberrations, tant négatives que positives, mais aujourd'hui, les résultats (négatifs!) font l'unanimité.
Un fait remarquable est que les dames n'ont réalisé que 57% du chiffre d'affaires, alors qu'elles représentent habituellement plus de 62% des ventes. Mais là aussi, les explications sont évidentes. Les femmes sont essentiellement des acheteuses de 'mode' et, pour l'instant, la mode suscite beaucoup moins d'intérêt.
Nuance importante!
Une nuance importante doit cependant être apportée concernant le rendement, un élément qui a déjà été mentionné à plusieurs reprises dans cette section. Le fait est que la grande majorité des détaillants ont acheté beaucoup moins pour cette période printemps-été. Le calcul doit être fait différemment: celui qui a acheté 20% de moins et perdu 10% de chiffre d'affaires fait finalement une bonne affaire - le montant net restant représente un rendement plus élevé. Mais c'est au bout de la course que l'on peut vraiment savoir ce qu'il en est. Le bilan final des pertes et profits ne pourra donc être établi qu'après les mois d'été. Les mesures de soutien des différentes autorités ont également eu un effet positif sur la situation. La perte réelle en euros ne sera mesurable qu'à la fin du mois de juillet. Tout n'est donc pas si sombre.