Baromètre des affaires janvier 2021: partie 2

Travail à domicile et promenade
Le travail à domicile, souvent obligatoire, n'encourage pas non plus l'achat de nouvelles chaussures. Pour travailler à la maison derrière un PC, on a davantage besoin de pantoufles chaudes que de belles chaussures. Le seul loisir à l'ordre du jour est généralement la marche. Et pour ça, on a besoin de chaussures de marche robustes et confortables. Ces dernières constituent le core-business d'AS Adventure et autres magasins de plein air.
Ceux qui veulent quand même acheter quelque chose de neuf et de beau se contentent généralement des incontournables baskets blanches, que l'on trouve dans toutes les gammes de prix, qui font 'habillé' en toutes circonstances, qui dominent les ventes et qui, en outre, peuvent souvent durer plus d'un an. Le détaillant réclame donc à cor et à cris une innovation dans le domaine de la mode. Un effet secondaire du corona est l'augmentation des achats locaux: c'est bon pour les petites communes mais moins pour les grandes villes, qui sont souvent plus touchées.
Mesures de soutien
Nos autorités fédérales, régionales, provinciales, communales et autres semblent apporter un généreux soutien financier aux détaillants de mode, qui ont vu leur chiffre d'affaires diminuer ou s'arrêter à cause du corona. Il y a par exemple des mécanismes de protection régionaux, des prêts sans intérêt et des prêts-relais, du chômage temporaire pour le personnel, des indemnités en cas de fermeture complète... et la liste n'est pas exhaustive.
Ces interventions et ces mesures d'aide sont-elles suffisantes? Evidemment que non, même s'il est important de noter que 'chaque petit geste compte' et que 'tout est mieux que rien'. Cependant, il est surprenant de constater que seuls 60% des détaillants de chaussures recourent à ces mesures d'aide d'une manière ou d'une autre. Les 40% restants ne demandent pas de soutien. En effet, l'introduction d'un dossier nécessite souvent des recherches, les gens ne savent pas toujours vers qui se tourner, ils sont méfiants et redoutent de devoir tout rembourser. C'est un fait: ces mesures laisseront de gros trous dans le budget du gouvernement et il est certain que nous devrons tous combler ces trous dans les années à venir...