BAROMETRE DES AFFAIRES JANVIER 2019: FAUX DEPART
Le terme ‘soldes’ a perdu de sa magie. Nous nous rappelons encore vaguement les images télévisées d’une masse de personnes dépensières qui se presse devant les portes des supermarchés, de nombreuses heures avant l’ouverture du premier jour des soldes. Aujourd’hui, les ‘liquidations’ ou ‘soldes’ sont quasi vidées de leur substance. Tout au long de la saison, des réductions sont partout offertes, et cela va crescendo de fin novembre au Black Friday, Cyber Monday, aux offres conjointes pendant la période d’attente, … Personne n’attend encore le 3 janvier, le début officiel des soldes. C’est réduction toute l’année. “Le porte-monnaie est vide”, confie un collègue, “en effet, cela fait plus d’un mois qu’ils cherchent les bonnes affaires …”.
MOINS DE CHIFFRE D’AFFAIRES ET MOINS DE PAIRES
Avec un chiffre d’affaires réduit de 7,5% et une vente de paires de chaussures en baisse de 7,1%, par rapport à janvier 2018, personne n’est content. Mais il se fait que la baisse du chiffre d’affaires en janvier est quelque peu compensée par les offres conjointes en décembre, mais on a également vendu avec une réduction pendant ces offres conjointes, ce qui fait baisser également le chiffre d’affaires général.

Il règne une ambiance assez relâchée chez les détaillants. La teneur générale de la couverture des médias est tout sauf positive, et défavorable pour la confiance des consommateurs. Songeons à la grève générale du 12 février, aux ‘brosseurs du climat’ et activités écologiques, aux gilets jaunes, au problème de la migration, à l’instabilité politique avec un gouvernement en affaires courantes, à la fièvre électorale qui s’intensifie, … ce sont tous des éléments cités par les commerçants pour expliquer la perte de chiffre d’affaires.
Le commerce de détail en général, et le commerce de détail dans la chaussure en particulier, est sous pression. Une citation d’un négociant en chaussures: “Le fromage, la viande de porc, les légumes de chez nous, la volaille, la pêche, le bio, le tourisme, et un millier d’autres produits et services sont subsidiés et promus par les pouvoirs publics, mais le commerce de détail dans notre pays est non seulement oublié, mais entravé par le gouvernement. Le ministre de l’Economie Kris Peeters, qui vient pourtant d’Unizo, déroule le tapis rouge et offre des avantages aux centres de distribution pour les vendeurs en ligne … originaires de l’étranger!