La formation est cruciale pour un secteur en évolution rapide comme la construction
Fin février, 430 employeurs, employés et indépendants du secteur de la construction se sont rendus au VDAB de Wondelgem pour le deuxième 'Bouwboost'. Il s'agit d'une journée de formation pour les professionnels de la construction organisée par Bouwunie et le VDAB, avec le soutien du fonds sectoriel Constructiv. Les participants pouvaient composer leur propre journée et choisir parmi plus de 30 cours différents tels que la construction d'échafaudages, la soudure, le coulage du béton, la construction circulaire et amovible, la ventilation, les premiers secours et la construction à ossature bois. Le programme de la deuxième journée, le 23 mars au VDAB de Herentals, prévoit des cours tels que le coffrage, la construction de routes, le conducteur de grue à tour et le travail avec une tablette pour les contremaîtres.

Les cours sont très axés sur la pratique, ce qui signifie qu'il y a beaucoup d'interaction entre le formateur et le participant et entre les participants eux-mêmes. Jean-Pierre Waeytens, directeur général de Bouwunie, est satisfait: "Le succès de Bouwboost prouve qu'il existe une forte demande de formations de qualité dans le secteur de la construction. Une enquête menée par Bouwunie auprès de ses membres (PME de construction) montre que des formations sont régulièrement dispensées dans les entreprises. Cela va de la formation informelle dans l'atelier à des cours approfondis dans un centre de formation. 92% d'entre eux affirment que ces formations font réellement leurs preuves et contribuent à une amélioration sur le terrain et une amélioration des compétences du collaborateur ou du chef d'entreprise.
Des postes vacants dans 2 PME de la construction sur 3
Le secteur de la construction est à la recherche de personnel qualifié depuis un certain temps, et toutes les mains sont les bienvenues. Les entreprises de construction investissent déjà beaucoup de temps et d'argent dans la formation. Tant pour le recyclage de leur personnel actuel que pour la formation de nouveaux employés. Elles le font volontiers car la formation est tout simplement une nécessité dans un secteur qui évolue rapidement comme la construction.
Le marché du travail est très tendu. L'enquête de Bouwunie montre que 2 PME de la construction sur 3 ont des postes vacants en ce moment. Six sur dix en ont même plusieurs. Elles recherchent principalement de la main-d'oeuvre opérationnelle, de préférence avec une expérience ou une formation pertinente, afin que la personne puisse commencer sur le terrain immédiatement. Une entreprise sur quatre recherche un technicien et 15% une personne plus qualifiée, comme un calculateur ou un chef de chantier. Les employeurs du secteur de la construction sont conscients que les travailleurs pouvant être utilisés immédiatement sont impossibles ou très difficiles à trouver. Ce problème prend de l'ampleur et est préoccupant. 56% des PME du secteur de la construction doivent déjà refuser du travail en raison d'un manque de personnel. 1 sur 3 sera très bientôt dans ce cas.

Réduction des charges pour les nouveaux employés
Avec les entreprises d'autres secteurs, les entreprises de la construction doivent pêcher dans le même bassin de personnes peu qualifiées et de chômeurs de longue durée. Recruter ces personnes et les mettre au travail demande beaucoup de temps et de ressources. Dans ce domaine, les PME de la construction risquent de perdre la bataille concurrentielle face aux grandes entreprises qui disposent souvent de leurs propres installations de formation. "Si nous voulons encore offrir des opportunités aux PME de la construction et aux travailleurs non qualifiés, un soutien supplémentaire pendant la période de formation est indispensable", déclare Jean-Pierre Waeytens.
Il existe toute une série de mesures de soutien pour favoriser l'afflux sur le marché du travail. Il y a les réductions ONSS pour les premières embauches ou pour les jeunes peu qualifiés et les plus de 58 ans. Et le VOV (congé formation flamand) est idéal pour les employés actuels, mais le nombre d'heures de formation qu'il offre n'est pas suffisant pour former les nouveaux travailleurs de la construction sur le lieu de travail. "En d'autres termes, l'offre de soutien actuelle n'est pas suffisante pour la situation actuelle du marché du travail", déclare Jean-Pierre Waeytens. "Afin d'abaisser le seuil de l'embauche et d'obtenir l'espace supplémentaire dont les entreprises ont tant besoin pour assurer la formation sur le tas, il faut faire davantage."

Bouwunie demande une réduction significative des charges lors de la première année d'emploi chaque fois qu'une entreprise embauche un travailleur qui n'a pas encore reçu de formation en construction. Et ce spécifiquement pour les entreprises de moins de 20 employés. Tout comme il existe déjà une réduction ONSS pour les six premières embauches.
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